Le mot néerlandais hofje, diminutif de hof, « cour », désigne un ensemble architectural composé de maisonnettes disposées en carré autour d’une cour intérieure ou d’un patio, formant ainsi une sorte de monde clos.
Il y a lieu de distinguer entre hofjes de bienfaisance (en néerl. liefdadigheidshofjes), hofjes dits d’exploitation (exploitatiehofjes, exploitation n’étant pas ici à prendre en mauvaise part) et hofjes à finalité de logement social. Les hofjes de bienfaisance — asiles de vieillards, refuges de pèlerins, etc. — datent du XIIIe au XIXe siècle, tandis que les deux autres types sont de construction plus récente, de la deuxième moitié XIXe et du début du XXe siècle. Les hofjes d’exploitation ou d’ouvriers étaient destinés à héberger des ouvriers venus s’établir dans les villes, et accueillaient donc des familles au complet, souvent dans des conditions assez frustes. Certains hofjes de bienfaisance étaient partie intégrante d’organisations de prévoyance sociale réservées aux membres de telle communauté religieuse ou de telle autre catégorie sociale, telle que mariniers, personnel de la cour royale ou sous-officiers, et étaient destinées à abriter dans leurs maisonnettes des personnes âgées impécunieuses, femmes pour la plupart.